Vaccinez vous contre la grippe pour faire barrage aux zoonoses
En Bretagne, les éleveurs de porcs et de volailles sont incités à se faire vacciner contre la grippe saisonnière, comme chaque année depuis 2022.
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La campagne de communication autour de la vaccination contre la grippe saisonnière est relayée par de nombreux partenaires : MSA, Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), Organisation sanitaire (OS) porc Bretagne, groupements de producteurs, groupements techniques vétérinaires (GTV)…
Éviter les recombinaisons de virus
« Les professionnels des filières du porc et de la volaille sont particulièrement visés en raison du risque de zoonose », a rappelé l’OS porc, organisatrice d’une conférence à ce sujet, le 13 novembre 2025 à Rennes (Ille-et-Vilaine). L’objectif est d’éviter les recombinaisons de virus entre eux et le passage de l’homme à l’animal et inversement. Même si le risque est faible, un cas isolé a déjà été identifié en 2021 en Bretagne.
Les agriculteurs concernés reçoivent de la MSA un bon de prise en charge pour aller se faire vacciner auprès d’un pharmacien, un médecin ou encore un infirmier. Les autres professionnels en lien avec les animaux (transporteurs, personnels d’abattoir, vétérinaires) sont pour leur part ciblés par la CPAM.
Cette campagne, commencée en 2022, semble commencer à porter ses fruits. « La couverture vaccinale de 2024-2025 atteint 25 % contre 14 % pour la campagne précédente, selon une enquête réalisée en mars 2025 auprès de 477 éleveurs de porcs », a expliqué la docteure Asma Haddad, de l’École des hautes études en santé publique (EHESP).
Les difficultés d’accès à la vaccination s’atténuent
Les motivations personnelles (âge, état de santé) restent prépondérantes, mais les raisons professionnelles progressent : 61 % des répondants craignent l’impact des épidémies de grippe dans leur élevage. Les difficultés d’accès à la vaccination s’atténuent : 73 % des éleveurs disent avoir reçu leur bon MSA, contre 31 % précédemment.
Guy Kerhervé, producteur de porcs à Locunolé (Finistère), est déjà vacciné contre la grippe cette année et le fait chaque année. À la tête d’un élevage de 650 truies, avec naissage et engraissement, et six salariés, il n’hésite pas à en parler avec ses collaborateurs même s’il ne leur impose rien.
« Deux étaient convaincus sans même en parler et un autre a retrouvé son bon mis au panier après en avoir discuté », témoigne l’éleveur, qui en parle aussi avec son vétérinaire. Des leviers restent cependant à activer pour améliorer la couverture vaccinale : renforcer l’implication de l’entourage, des médecins traitants et des pharmaciens, et accroître la visibilité du bon MSA.
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